Faits rapportés auprès du CAD :
Dispersion et destruction des effets personnels
« La police est venue ce matin. Elle a détruit toutes nos affaires. Ils sont venus hier nous expliquer qu’il fallait partir car ils reviendraient le lendemain. Mais ils ne nous ont pas proposé une seule solution d’hébergement, pas de maison, rien. Alors nous sommes restés sur place et maintenant l’endroit où l’on dormait à 6 ou 7 a été complétement détruit. J’y avais mon traitement d’insuline pour mon diabète, il a été emmené et jeté, je n’ai pas eu le droit de le récupérer, la police ne voulait rien entendre. C’est dur tu sais. Je suis fatigué et triste mais à quoi bon ? Ça fait si longtemps… Je commence à être habitué à tout ça alors je laisse faire. Je sais qu’il n’y a rien à faire contre la police. C’est la rue, pas de solution, rien… L’hôpital Bichat ne veut plus que je revienne les voir à chaque fois que mon traitement est détruit. Donc je ne vois pas comment je vais me procurer un nouveau traitement… Bien sûr que je me sens mal mais à quoi bon… » (Victime)