Faits rapportés auprès du CAD :
La police déchire la tente et gaze un exilé
« Moi j’ai une vie pas évidente ici, j’enchaîne les galères. Avant je vivais avec une personne très gentille elle aussi mais elle est décédée, et du jour au lendemain je me suis retrouvé à la rue. Je travaille quand je peux, je fais des petits boulots au black dans la mécanique. J’arrive parfois à bosser un peu dans quelques garages à Aubervilliers. Mais ce n’est pas assez pour me maintenir. Donc je vis ici, sous ma tente et tout seul. Avant la police m’emmerdait beaucoup. Ils ont déchiré ma tente pendant que j’étais dedans et ils m’ont gazé quand j’ai protesté. Mais là ça fait plusieurs semaines qu’ils ne sont pas revenus, ils me laissent tranquille. En même temps je sortais beaucoup moins pour les éviter, je restais dans ma nouvelle tente, là où tu es venu me voir. » (Victime )