Faits rapportés auprès du CAD :
Opération de mise à l'abri avec de nombreuses violences
Menaces de la part des FdO avec leur boucliers tenus à la main devant les exilé·e·s, avec une gazeuse à main (4h47), des matraques (5h56), puis à plusieurs reprises pour chacune de ces armes (gazeuses et matraques) ; Déplacement des personnes dans un périmètre restreint (Pont de Stains, rue Madeleine Vionnet, avenue Victor Hugo) ; Nasse rapide, dès 4h, des personnes sur le pont de Stains ; Ordres de se pousser, donné de manière virulente ; Deux personnes évacuées suite à un malaise ; Foule compactée avec risque de tomber dans le canal ; Évacuations perlées vers les bus (unique moyen pour sortir de la nasse) ; La méthode perlée ne fonctionne pas, les FdO recourent à la force ; La concentration des personnes dans certaines parties de l’espace public est un facteur anxiogène, surtout qu’il n’est pas expliqué ni l’issue de l’évacuation ; Les personnes n’ont pas pu redescendre chercher leurs affaires sur le camp lorsqu’elles ne les avaient pas prises (fermeture de l’accès au canal par des barrières) ; Les FdO sont équipées d’armes lourdes (LBD40 et lanceurs Cougar), armes très visibles ; Refus des FdO de passer le cordon pour aller chercher de l’eau, refus de donner des bouteilles (dont disposent les FdO) (5h17) ; FdO dans le flou sur l’organisation de leur propre dispositif ; Différentes équipes se renvoient la responsabilité d’organiser le dispositif (nasse) ; Pas d’arrêt de la circulation sur la route ; FdO en contact direct contre les personnes, les repoussent à l’intérieur ; FdO poussent les personnes ; Cercle rapproché autour des personnes sur le pont, poussées à plusieurs reprises (6h18) ; Cercle encore plus rapproché rue Madeleine Vionnet, le long du canal, poussées par les FdO ; FdO intiment aux personnes d’avancer en les pressant de façon brutale, un agent pousse violemment avec son bouclier (6h32) ; Un groupe de personnes est dirigé vers une impasse inclinée, barrière métalliques s’effondrent, un des agents pousse et dit « avancez, avancez, nous avons piscine cet après-midi » (6h40) ; Un CRS repousse avec sa main puis sa matraque (7h34) ; FdO poussent avec ou sans bouclier au niveau d’un barrage de gendarme (96 av V. Hugo), des personnes tombent au sol (8h30 à 9h) au moins 4 fois) ; Les ordres incohérent et incompréhensibles (non traduits) génèrent des sentiments d’angoisse.
l'Observatoire Parisien des Libertés Publiques a souligné dans sa note d’observation sur l’évacuation du campement d’Aubervilliers du 29 juillet 2020 le danger représenté par le regroupement et l’encerclement des personnes sur le pont du Landy à Aubervilliers (Témoin)