Violence N°6238
AUBERVILLIERS, le 29 juillet 2020
Opération de mise à l'abri avec de nombreuses violences

Faits rapportés auprès du CAD :

Opération de mise à l'abri avec de nombreuses violences

Menaces de la part des FdO avec leur boucliers tenus à la main devant les exilé·e·s, avec une gazeuse à main (4h47), des matraques (5h56), puis à plusieurs reprises pour chacune de ces armes (gazeuses et matraques) ; Déplacement des personnes dans un périmètre restreint (Pont de Stains, rue Madeleine Vionnet, avenue Victor Hugo) ; Nasse rapide, dès 4h, des personnes sur le pont de Stains ; Ordres de se pousser, donné de manière virulente ; Deux personnes évacuées suite à un malaise ; Foule compactée avec risque de tomber dans le canal ; Évacuations perlées vers les bus (unique moyen pour sortir de la nasse) ; La méthode perlée ne fonctionne pas, les FdO recourent à la force ; La concentration des personnes dans certaines parties de l’espace public est un facteur anxiogène, surtout qu’il n’est pas expliqué ni l’issue de l’évacuation ; Les personnes n’ont pas pu redescendre chercher leurs affaires sur le camp lorsqu’elles ne les avaient pas prises (fermeture de l’accès au canal par des barrières) ; Les FdO sont équipées d’armes lourdes (LBD40 et lanceurs Cougar), armes très visibles ; Refus des FdO de passer le cordon pour aller chercher de l’eau, refus de donner des bouteilles (dont disposent les FdO) (5h17) ; FdO dans le flou sur l’organisation de leur propre dispositif ; Différentes équipes se renvoient la responsabilité d’organiser le dispositif (nasse) ; Pas d’arrêt de la circulation sur la route ; FdO en contact direct contre les personnes, les repoussent à l’intérieur ; FdO poussent les personnes ; Cercle rapproché autour des personnes sur le pont, poussées à plusieurs reprises (6h18) ; Cercle encore plus rapproché rue Madeleine Vionnet, le long du canal, poussées par les FdO ; FdO intiment aux personnes d’avancer en les pressant de façon brutale, un agent pousse violemment avec son bouclier (6h32) ; Un groupe de personnes est dirigé vers une impasse inclinée, barrière métalliques s’effondrent, un des agents pousse et dit « avancez, avancez, nous avons piscine cet après-midi » (6h40) ; Un CRS repousse avec sa main puis sa matraque (7h34) ; FdO poussent avec ou sans bouclier au niveau d’un barrage de gendarme (96 av V. Hugo), des personnes tombent au sol (8h30 à 9h) au moins 4 fois) ; Les ordres incohérent et incompréhensibles (non traduits) génèrent des sentiments d’angoisse.

l'Observatoire Parisien des Libertés Publiques a souligné dans sa note d’observation sur l’évacuation du campement d’Aubervilliers du 29 juillet 2020 le danger représenté par le regroupement et l’encerclement des personnes sur le pont du Landy à Aubervilliers (Témoin)

Victime
Blessures
Menaces de la part des FdO avec leur boucliers tenus à la main devant les exilé·e·s, avec une gazeuse à main
Gel lacrymogène Violence directe
ser, donné de manière virulente ; Deux personnes évacuées suite à un malaise ; Foule compactée avec risque de tomber dans le canal ; Évacuations perlées vers les bus (unique moyen pour sortir de la nasse) ; La méthode perlée ne fonctionne pas, les FdO recourent à la force ; La concentration des personnes dans certaines parties de l’espace public est un facteur anxiogène, surtout qu’il n’est pas expliqué ni l’issue de l’évacuation ; Les personnes n’ont pas pu redescendre chercher leurs affaires sur le camp lorsqu’elles ne les avaient pas prises (fermeture de l’accès au canal par des barrières) ; Les FdO sont équipées d’armes lourdes (LBD40 et lanceurs Cougar), armes très visibles ; Refus des FdO de passer le cordon pour aller chercher de l’eau, refus de donner des bouteilles (dont disposent les FdO) (5h17) ; FdO dans le flou sur l’organisation de leur propre dispositif ; Différentes équipes se renvoient la responsabilité d’organiser le dispositif (nasse) ; Pas d’arrêt de la circulation sur la route ; FdO en contact direct contre les personnes, les repoussent à l’intérieur ; FdO poussent les personnes ; Cercle rapproché autour des personnes sur le pont, poussées à plusieurs reprises (6h18) ; Cercle encore plus rapproché rue Madeleine Vionnet, le long du canal, poussées par les FdO ; FdO intiment aux personnes d’avancer en les pressant de façon brutale, un agent pousse violemment avec son bouclier (6h32) ; Un groupe de personnes est dirigé vers une impasse inclinée, barrière métalliques s’effondrent, un des agents pousse et dit « avancez, avancez, nous avons piscine cet après-midi » (6h40) ; Un CRS repousse avec sa main puis sa matraque (7h34) ; FdO poussent avec ou sans bouclier au niveau d’un barrage de gendarme (96 av V. Hugo), des personnes tombent au sol (8h30 à 9h) au moins 4 fois) ; Les ordres incohérent et incompréhensibles (non traduits) génèrent des sentiments d’angoisse
Pièces
Témoignage/signalement auprès du CAD
Source: Victime et témoins
Liens

Cause

Lanceur de balle de défense 
Lanceur de balle de défense
30
victimes mutilées
ou ayant perdu l'usage d'un œil depuis 2018.
49
victimes graves
recensées sur le site depuis mars 2019.
613
victimes
recensées sur le site depuis mars 2019.
28%
blessées à la tête
parmi les victimes recensées.

Cause

Irrespect, insultes et menaces 
Irrespect, insultes et menaces
374
faits recensés sur le site depuis mars 2019.

Contexte

Expulsions de personnes exilées (2020) 
Expulsions de personnes exilées (2020)
AUBERVILLIERS, le 29 juillet 2020
Contexte
Date
29 juillet 2020
Ville
Aubervilliers
Lieu
, 93300
Heure
06:00
Juridique
Problèmes
Violences physiques
Gazage de la personne ou des affaires
Violences verbales, insultes ou propos racistes
Poursuites
Pas de suites connues
Signalement
ID Unique
6238
Statut
Vérifié
Doublons
Unique
Source
Victime et témoins
Mise à jour
25 novembre 2023

582
Victimes graves recensées ayant nécessité une prise en charge médicale ou préservé des séquelles, plus de 1 victime sur 10.
Victimes graves 
6 092
Victimes et faits recensés de violences et d'abus policiers recensés depuis 2018 en France.
Signalements récents 
5 646
Lieux de vie informels expulsés par les forces de l'ordre depuis 2018 en France.
27 500
Victimes estimées de violences policières pour les seules manifestations Gilets Jaunes et Retraites.