Faits rapportés auprès du CAD :
Les policiers gazent les exilés devant le CPA suite à un mouvement de foule devant le centre
Je suis arrivé hier à Paris, après avoir passé une nuit dans la rue, j’ai glaner l’information qu’il fallait se diriger vers France Terre d’Asile pour faire sa demande d’asile. Alors ce matin je me suis directement dirigé vers le kiosque de France Terre d’Asile à Gare de l’est pour avoir des informations sur la procédure. A mon arrivée là-bas, il y avait beaucoup de monde, beaucoup mes compatriote afghans. Dès que les portes se sont ouvertes, tout le monde s’est rué vers l’intérieur, les gens étaient fous, j’étais choqué de voir mes frères se pousser, se bousculer violemment les un les autres. En Afghanistan je n’ai jamais vu ça, les gens se respectent, font attention les uns aux autres, dans la file chacun reste à sa place. Mais là les gens étaient comme des animaux, très vite la police est intervenue. Je me suis retrouvé coincé entre leur bouclier et les gens qui poussaient pour entrer. C’était une scène surréaliste. Je me suis fracturé la cheville lors de mon passage en Hollande il y a 3 mois et la bousculade a ravivé la douleur,prenant peur j’ai essayé de m’extirper de la foule et c’est alors que les policiers m’ont gazé. Tout mon visage s’est mis à me brûler, je ne pouvais plus respirer, ni ouvrir les yeux. J’ai réussi à tituber pour me mettre à l’abri, puis aveuglé, la cheville endolorie, je n’ai pas voulu persister à tenter d’entrer dans le kiosque. Quatre heures après, mes yeux et mon nez me brûlent toujours, je n’ai pas la possibilité de me laver pour enlever les résidus de spray au poivre. Je ne sais pas quoi faire. Je suis un vieux monsieur je ne peux pas batailler comme ça (Victime)