Plusieurs observateurs de la LDH dénoncent avoir été violentés par les policiers, le 2 octobre à Toulouse, à la suite d'une violente charge policière (9281) contre une manifestation en soutien à la "flottille pour Gaza" sur l'esplanade François Mitterrand.
Les images captées par une sympathisante montre les forces de l'ordre pousser violemment le groupe de manifestants et d'observateurs en dehors de la place, jusqu'à un goulot d'étranglement formé par la terrasse d'un bar. Plusieurs coups de bâton souple et de bouclier sont alors portés sur le petit groupe, dans lequel plusieurs personnes dont deux observateurs chutent au sol. Le communiqué de l'Observatoire, publié le lendemain, montre la photo d'une trace rouge caractéristique d'un coup de matraque sur le dos d'un des observateurs.
Selon le même communiqué, un officier de police judiciaire avait signifié aux associatifs « qu’il considérait qu’ils et elles étaient des manifestants et qu’ils et elles seraient traité·es en conséquence ». Par deux fois (décisions du 10/06/2021 et du 29/12/2023), le Conseil d'État avait pourtant annulé dans le Schéma National du Maintien de l'Ordre (SNMO) « l'interdiction faite aux observateurs indépendants d'exercer leur mission lors de la dispersion d'un attroupement en les contraignant à quitter les lieux », reconnaissant à ces derniers la même légitimité que les journalistes à « rendre compte des événements qui s'y produisent ».
Par ailleurs, plusieurs policiers de la compagnie — dont les auteurs des coups — dissimulent également leur visage au moyen d'une cagoule anti-feu, une pratique formellement interdite en situation de maintien de l'ordre. Deux notes de 2017 émisent par la DOPC ainsi que le directeur central des CRS rappellent que « le principe général de l'accomplissement des missions de police demeure le travail à visage découvert » et que le les cagoules anti-feu ne peuvent être utilisée qu'en mode « cache-cou ».