« Aucun acte qu'on puisse vous reprocher ne peut justifier des violences gratuites contre vous » répète-t-on inlassablement, du côté des journalistes traitant des violences policières, aux personnes mises en cause anxieuses de témoigner face aux poursuites judiciaires qu'elles encourent.
Le dimanche 1er juin à Toulouse, ce principe reste d'autant plus importants que les faits reprochés sont graves. En début d'après-midi, un véhicule volé avec trois personnes à bord s’échappe d'un contrôle de police, roule sur le trottoir, percute plusieurs voitures et du mobilier urbain avant de terminer sa course dans une voiture de la police municipale, blessant les quatre agents à bords, rapporte France 3 Régions. Les trois individus tentent alors de prendre la fuite, deux d'entre eux sont rapidement interpellés.
Sur la vidéo filmée par une passante « interpellée par les cris », les policiers municipaux procèdent au menottage d'un des deux hommes allongés face contre le sol avec le concours de pompiers et d'agents de surveillance (ASVP) de la ville. Mais juste lorsque les menottes sont posées, une des policières s'énerve et lui porte plusieurs coups de gants, d'abord dans le dos au niveau de ses mains puis au niveau de la tête, avant de se lever et partir en rangeant ses gants. L'homme est alors placé en position de plaquage ventral par les autres agents, les jambes repliées contre les fesses.
Les coups portés par la policière municipale, aussi symboliques soient-ils, ne semblent correspondre à ce moment à aucune nécessité relative à la maîtrise de l'individu — déjà menotté et plaqué au sol — ou la sécurité de l'intervention, et peuvent constituer des violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.