Samedi 31 mai, au soir de la Finale de la Ligue des champions, à proximité de la gare du Nord (Paris 10ème), un jeune homme en scooter est interpellé par un équipage de la police nationale. Une vidéo transmise à violencespolicieres.fr montre les trois fonctionnaires porteurs de cagoules, pour l’un d'eux dissimulant son visage, menotter l'individu à coté de son scooter renversé.
Emmené à l'écart, tiré par les bras ou les menottes, plaqué contre le mur pendant et après la palpation de sécurité, le jeune homme qui semble pourtant coopératif est traité brutalement le policier cagoulé, sous les protestations de plusieurs habitants aux fenêtre. Lorsqu'il est ramené près du scooter après l'arrivée d'autres équipages, il cri de douleur tandis que le fonctionnaire a les deux mains au niveau de ses menottes, sans que les images ne permettent de distinguer de geste précis. Même en l'absence de coups portés, des gestes physiques inutilement brusque ou brutaux sont régulièrement jugés comme violences volontaires par les tribunaux lorsqu'ils ne sont pas justifiés par les circonstances.
Quant au port de la cagoule, une telle dissimulation du visage est en principe proscrite. Contacté par violencespolicieres.fr pour un signalement antérieur, le service d'information et de communication de la Police Nationale (SICoP) avait indiqué que « le port de la cagoule ne peut être autorisé qu'à titre dérogatoire, pour l'accomplissement de missions strictement et limitativement définies » pour des opérations relevant de l'antirerrorisme, du grand banditisme ou de l'escorte de détenus particulièrement signalés.
On peut également voir plusieurs policiers diriger leurs lampes clignotantes vers les immeubles, une pratique policière habituelle pour entraver la prise d'images par des témoins ou journalistes. Elle pourrait être ici justifiée par l'obligation pour les policiers de prendre « toutes mesures utiles (…) pour éviter qu'une personne menottée ou entravée soit photographiée » sans son consentement.
Au terme du contrôle, l'individu est finalement démenotté et laissé libre. Il n'a pas été retrouvé par violencespolicieres.fr.