N°8608
LYON, le 13 mars 2025
Lyon : le blocus du lycée Saint-Just violemment dispersé
Par Vincent VICTOR le

Peu après sa mise ne place le matin du 13 mars 2025, le blocus contre "le fascisme, le racisme et l'austérité" devant Lycée Saint-Just a rapidement été dispersé par les forces de l'ordre.

Parmi les élèves repoussés, une mineure de 15 ans, gazée au visage par l'un des fonctionnaires au cours de la dispersion, a indiqué envisager de porte plainte. « Il s’avançait et m'a coincé entre le banc et lui. J’ai pris peur. Je lui dit "me touche pas, je peut pas reculer". Mais il me pousse et me gaze », témoigne-telle à violencespolicieres.fr. Un récit confirmé par une vidéo prise avec son téléphone. Pour la lycéenne, l'emploi du lacrymogène n'était pas justifié. « Je n'ai été violente avec lui. Je ne voulais pas rentrer en contact. Je pense que ça l’énervait que je filmait », juge-t-elle.

Si la dispersion d'un blocage peut remplir les conditions de légitimité et de nécessité permettant l'emploi de la force, l'usage de gaz lacrymogène semble disproportionné pour le refoulement d'une jeune femme mineure, seule et semble-t-il coopérante, sans temporisation ni mise en ouvre d'options moins violentes.

Le fonctionnaire, major de police, n'est pas porteur de son numéro de RIO. Il est pourtant obligatoire. En octobre 2023, le Conseil d'État enjoignait déjà au Ministère de l'Intérieur de prendre « toutes les mesures nécessaires pour garantir que le numéro d’identification individuel soit effectivement porté par les policiers et gendarmes ». Devant l'inaction du ministère douze mois plus tard, les associations ont annoncé un nouveau recours.

Pièces
8608 Vidéo arrivée sur les lieux
8608 Vidéo vague de refoullement 1
8608 Vidéo vague de refoullement
Source: Victime
Manifestation
Manifestations et contestations sociales diverses
660 signalements
Voir sur la carte
Contexte
Ville
Lyon
Lieu
Lycée Saint-Just, 21 rue Farges
Heure
08:00
Victime
Genre
Femme
Partic.
Lycéenne, mineure
Blessures
Irritation oculaire et respiratoire suite à la projection de gaz lacrymogène au visage
Juridique
Problèmes
Si la dispersion d'un blocage peut remplir les conditions de légitimité et de nécéssite pour l'emploi de la force, l'usage de gaz lacrymogène semble disproportionné pour le refoulement d'une jeune femme mineure, seule et au moins partiellement coopérante, sans temporisation ou tentative d'options moins violentes.
Auteurs / Impliqués
Major de police
Police Nationale
Poursuites
Pas de suites connues
Signalement
ID Unique
8608
Statut
Vérifié
Doublons
Dédupliqué (2)
Mise à jour
14 juillet 2025

638
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