Peu après sa mise ne place le matin du 13 mars 2025, le blocus contre "le fascisme, le racisme et l'austérité" devant Lycée Saint-Just a rapidement été dispersé par les forces de l'ordre.
Parmi les élèves repoussés, une mineure de 15 ans, gazée au visage par l'un des fonctionnaires au cours de la dispersion, a indiqué envisager de porte plainte. « Il s’avançait et m'a coincé entre le banc et lui. J’ai pris peur. Je lui dit "me touche pas, je peut pas reculer". Mais il me pousse et me gaze », témoigne-telle à violencespolicieres.fr. Un récit confirmé par une vidéo prise avec son téléphone. Pour la lycéenne, l'emploi du lacrymogène n'était pas justifié. « Je n'ai été violente avec lui. Je ne voulais pas rentrer en contact. Je pense que ça l’énervait que je filmait », juge-t-elle.
Si la dispersion d'un blocage peut remplir les conditions de légitimité et de nécessité permettant l'emploi de la force, l'usage de gaz lacrymogène semble disproportionné pour le refoulement d'une jeune femme mineure, seule et semble-t-il coopérante, sans temporisation ni mise en ouvre d'options moins violentes.
Le fonctionnaire, major de police, n'est pas porteur de son numéro de RIO. Il est pourtant obligatoire. En octobre 2023, le Conseil d'État enjoignait déjà au Ministère de l'Intérieur de prendre « toutes les mesures nécessaires pour garantir que le numéro d’identification individuel soit effectivement porté par les policiers et gendarmes ». Devant l'inaction du ministère douze mois plus tard, les associations ont annoncé un nouveau recours.



























