La scène , très courte, se déroule dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 octobre 2024, à proximité de l'aéroport Aimé Césaire (Le Lamentin, Martinique). Le long de la N5, à proximité d'une station-service, les policiers de la CRS8 dispersent les manifestants contre la vie chère.
Au milieu d'une charge policière captée par CLPress, on peut distinguer un policier donner deux coups de matraque télescopique à un manifestant tombé au sol, rejoint par second qui lui inflige plusieurs coups de pied dans ce qui semble être une injonction à partir, ce qu'il fait, avant qu'un troisième policier ne le pousse au sol. Un emploi de la force qui apparaît comme disproportionné et inadapté à la l'objectif de dispersion.
Mais alors que le manifestant se relève, le second policier tente de lui mettre un nouveau coup de pied puis, dans son dos et à une distance de quelques mètres, tire dans sa direction au LBD Alsetex Cougar. Un tir qui semble contraire au cadre légal d'usage du LBD, normalement réservé à la légitime défense, mais également effectué à une distance inférieure au minimum réglementaire de 10 mètres, sous laquelle l'arme peut présenter un risque létal.
Si la mauvaise qualité de l'image à cette distance ne permet pas d'affirmer que l'homme a été touché, la trajectoire du projectile — visible sur une image — suivi par un mouvement du tee-shirt de l'homme peut laisser penser à un impact au niveau du flanc gauche.
Sollicitée par violencespolicieres.fr, la Procureur de la République de Fort-de-France a confirmé l'ouverture d'une enquête pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique, tenant à préciser que l'« IGPN Antilles Guyane traite un nombre important de procédures avec un effectif très très réduit ». Les fonctionnaires de la CRS8, eux, ont déjà quitté la Martinique.