Le soir du 30 mai, Bastien sort du travail avec ses amis après un pot de départ. Un peu plus tôt sur le parvis de la place Saint-Lazare se tenait un rassemblement dénonçant les bombardements à Rafah.
« Les policiers coursaient sur l'esplanade pourchassaient des gens, raconte Bastien. J'avais l'impression de ne pas être en France. Ils chassaient du gibier. ». Son amie, Marie, est alors bousculée par un policier. « Ils sont arrivés en courant, ils nous ont poussé directement », explique-t-elle. Elle proteste. Les images filmées par l'un de ses amis montrent le policier prend une posture intimidante, collant Marie en lui intimant de se disperser. Mais alors qu'il fait demi-tour, le policier revient à la charge et attrape la jeune femme au niveau de la nuque, la maintenant pendant plusieurs seconde avant de la relâcher.
Bastien reçoit alors plusieurs coups de matraque télescopique, lui laissant une vive douleur à l'avant-bras. Mais c'est surtout l'inactivité ds autres policiers qui le marque. « Personne de ses collègues n'intervenait, témoigne-t-il, ils se défendaient entres eux. On ne peut compter que sur nous-même quand on se fait agresser par des gens censés nous protéger. »
Cet emploi de la force sans raison identifiable ne poursuit aucun objectif légal, et peut constituer des violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique.