En Mai 2023, des policiers municipaux de Marseille frappent au visage une personne ivre, sous les caméras de vidéosurveillance. La caméra change alors brusquement d'angle, volontairement pivotées depuis le centre de supervision urbain. Les agents de surveillance, qui ne savent pas qu'ils sont enregistrés, donnent alors des conseils aux policiers sur le terrain pour intervenir sans être filmés, les conseillant de "cogner" la personne hors des caméras ou d'avertir le centre pour les faire pivoter.
Plusieurs techniques sont évoquées : "cogner" la personne interpellée mais hors caméras ou avertir le centre pour faire pivoter ces caméras. « Tu le prends, tu le menottes, tu l'amènes au sol et tu lui mets son petit coup en traître », un autre rebondit : « Le taquet, à la limite, tu le mets dans la voiture quand il n'y a personne qui te voit. » (RTL)
Après la révélation de l'affaire, sept policiers municipaux du centre de supervision urbain, dont le lanceur d’alerte, ont été suspendus. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Marseille, la première concernant les violences policières, la seconde contre l'agent lanceur d'alerte qui aurait révélé la vidéo.