En 2012, le commissaire François Thierry, alors chef de l’office anti-stups, sortait un trafiquant de prison par une fausse garde-à-vue.
Du 2 au 6 avril 2012, le trafiquant a été logé dans un hôtel de Nanterre, près du siège de l’Ocrtis, sans raison officielle. Des "vacances" qui lui auront permis de coordonner, à distance, une livraison de drogue. Pour camoufler l'opération, le commissaire avait signé un procès-verbal de placement et une demande de prolongation de sa garde à vue en mentionnant un numéro d’enquête préliminaire inexistant, avant de détruire deux téléphones utilisés et les procès-verbaux de garde à vue.
Une opération menée en concertation, selon lui, avec des magistrats du parquet de Paris. Mais ces derniers ont nié avoir été au courant d’une fausse enquête préliminaire.
Il sera jugé du 23 au 27 septembre 2024 par cour criminelle du Rhône pour « faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique » et « destruction de preuves ».