Affaire Théo, sévérement blessé à l'anus par une matraque télescopique

Violence grave N°6880

AULNAY-SOUS-BOIS, le 02 février 2017

Le 2 février 2017 vers 17h dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Lors de l'interpellation, un des policiers déchire le sphincter anal de Théodore Luhaka, 22 ans, sur dix centimètres avec son bâton télescopique, après quoi menotté, plaqué au sol, et à nouveau frappé. Il en résulte de graves séquelles permanentes.

D'abord immédiatement suspendus, trois des quatre policiers mis en cause ont été réintégrés dans leurs fonctions en janvier 2018.

En janvier 2024, à l'issue d'un procès en cour d'assises, le policier auteur du coup d'estoc Marc-Antoine C. est condamné à douze mois de prison avec sursis et à une interdiction d’exercer sur la voie publique pendant cinq ans pour le délit de « violences volontaires », l'infirmité permanente n'étant pas retenue par la cour. Ses collègues Jérémie D., et Tony H. sont condamnés trois mois de prison avec sursis.

Genre: Homme
Age: 22 ans
Partic.: Éducateur de quartier
Blessures: Perforation de l'anus sur 10cm avec rectorragie par un coup d'estoc de matraque télescopique

Matraque et tonfa
Suites: Garde à vue, puis évacuation pompiers vers les urgences

Liens

Affaire Théo Luhaka — Wikipédia

02 février 2017

Policiers condamnés dans l’affaire Théo

Vendredi, la cour d’assises a conclu à la culpabilité des trois anciens policiers d’Aulnay ayant grièvement blessé Théodore Luhaka. Dans les motivations, les jurés ont estimé que le coup porté avec la pointe de la matraque n’était pas légitime. En revanche, ils ont refusé de reconn...

leparisien.fr - Par Nathalie Revenu - 23 janvier 2024

Cause

Matraque et tonfa

81
victimes graves: 645
victimes: 44%
frappées à la tête

Cause

Violence disproportionnée

619

faits recensées sur le site depuis mars 2019.

Contexte

Violences policières quotidiennes

AULNAY-SOUS-BOIS

Date: 02 février 2017
Ville: Aulnay-sous-bois
Lieu: Quartier de la Rose-des-Vents
Heure: 17:00
Dossier: Violences policières quotidiennes

Problèmes: Violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique (condamnation)

Violence disproportionnée
Usage du LBD par un agent non habilité contre un passant

Usage de l'arme proscrit
Faux en écriture publique sur l'auteur et les motivations du tir de LBD
Auteurs / Impliqués
Poursuites: 3 février 2017

Placement en garde à vue des quatres policiers

Février 2017

Ouverture d'une information judicaire par le parquet de Bobigny « violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique », et mise en examen d'un des policiers pour « viol »

Octobre 2020

Requalification par le parquet de Bobigny de « viol aggravé » à « violences volontaires », estimant que « les éléments constitutifs du crime de viol n'étaient pas réunis »

Janvier 2024

Condamnation de trois policiers à des peines de 3 à 12 mois de prison avec sursis pour « violences volontaires », l'infirmité permanente n'étant pas retenue par la cour