N°6327
PARIS, le 06 janvier 2023
À 3h50, un camion de gendarmes devant la station-service qui a passé la nuit ici…

Faits rapportés auprès du CAD :

À 3h50, un camion de gendarmes devant la station-service qui a passé la nuit ici et un camion juste derrière le métro La Chapelle. À 4h20, les policiers tournent à pied au niveau du campement. À 4h40, la distribution de tentes débute. À 5h, les policiers arrivent et ordonnent aux hommes de les replier et enlèvent les tentes, ils en ont déjà pris deux. À 7h30, quelques gendarmes sur place, la quasi totalité des tentes ont été repliées. À 8h30, les policiers commencent à virer les personnes. À 9h20, alerte de « violences policières ». À 10h20, plus aucune tente possible sur place mais les hommes sont déterminés à rester. À 15h, 20-30 personnes sous le métro, un camion des forces de l’ordre. À 16h10, un homme fait un malaise et est emmené par les pompiers à Lariboisière, il irait mal depuis ce matin, à cause de la police (sans plus de précision), il ne pourrait pas parler ni ouvrir les yeux. D’après Anna Margueritat sur Instagram : « Un homme a été emmené à l'hôpital après avoir été projeté au sol et blessé à la tête alors que les policiers secouaient sa tente pour l'en expulser ». Elle ajoute que les gendarmes ont eu pour ordre : « les gars, il y a les assos donc pas de violence, ok ? », elle poursuit : « malgré l'ordre donné par le commissaire, les gendarmes n'hésiteront pas à déchirer les tentes, et sortir par la force les hommes qui dorment à l’intérieur. Plusieurs d'entre eux seront traînés au sol avec une grande brutalité. Tous les exilés et leurs soutiens sont nassés, bousculés et frappés pour certains. […] La majorité des tentes ont été détruites par les forces de l'ordre, ou confisquées ». Le Duq sur Instagram écrit : « la police a usé de violence pour arracher les tentes […]. À la vue des caméras présentes, la réponse de la police a été moins féroce qu'à l'accoutumée. Trainage des corps hors des tentes… au lieu de la lacrymo en plein dedans… ». À 17h, quelques hommes sont posés sans tente, un seul camion de CRS reste. La police n'a pas voulu que MdM fasse les consultations sur le terre-plein, ils ont dû se mettre à côté. La police garde 4 tentes saisies. À 23h50, les CRS sont sur place. (Témoin)

Pièces
Témoignage/signalement auprès du CAD
Contexte
Évictions et violences contre les personnes exilées en 2023
822 signalements
Voir sur la carte
Victime
Genre
Homme
Blessures
4h20, les policiers tournent à pied au niveau du campement
16h10, un homme fait un malaise et est emmené par les pompiers à Lariboisière, il irait mal depuis ce matin, à cause de la police (sans plus de précision), il ne pourrait pas parler ni ouvrir les yeux. D’après Anna Margueritat sur Instagram : « Un homme a été emmené à l'hôpital après avoir été projeté au sol et blessé à la tête alors que les policiers secouaient sa tente pour l'en expulser
Juridique
Problèmes
Violences physiques
Intimidations, pressions ou réveils repetés…
Vol, confiscation ou destruction d'effets personnels ou papiers
Auteurs / Impliqués
Poursuites
Pas de suites connues
Signalement
ID Unique
6327
Statut
Vérifié
Doublons
Unique
Source
Mise à jour
25 novembre 2023

634
Victimes graves recensées ayant nécessité une prise en charge médicale ou gardé des séquelles, plus de 1 victime sur 10.
Victimes graves 
7 986
Victimes et faits recensés de violences et d'abus policiers recensés depuis 2018 en France.
Signalements récents 
8 241
Lieux de vie informels expulsés par les forces de l'ordre depuis 2018 en France.
27 500
Victimes estimées de violences policières pour les seules manifestations Gilets Jaunes et Retraites.