Faits rapportés auprès du CAD :
À 18h40, la police patrouille et empêche les hommes de s’asseoir. Deux cars de gendarmerie sont garés sous le métro. Il y a une cinquantaine de personnes. Les hommes disent que dès que les soutiens partent ils se font virer. Un des policiers a un LBD à la main. À 19h, les hommes font un sit-in pour résister et ne pas se faire virer. 5 fourgons sont sur place. À 19h30, un groupe d’hommes est encerclé sous le métro aérien. Beaucoup de policiers présents. À 19h50, la police ne laisse plus sortir de la nasse et « ça s’est resserré ». À 19h20, un groupe est assis au milieu des policiers qui ne nassent pas entièrement. À 21h15 les hommes ne sont plus nassés, on leur aurait dit d’attendre, qu’il y a peut-être un hébergement d’urgence disponible. Puis à 21h30, « pas de logement ce soir », la police a dit qu’ils allaient voir pour demain. À 21h30, tout le monde se déplace vers le skate-park, la police les suit. À 22h10, pas mal de monde est installé au skate-park. À 22h15, la police veut les dégager, ils se sont assis. La police empêche de s’asseoir et contrôle les soutiens. À 22h20, les hommes peuvent dormir au skate-park mais sans tentes ni cartons sinon « les CRS utilisent la force ». Les gendarmes (ou CRS, les soutiens mélangent) organisent un périmètre et des tours de garde. Ils donnent l’ordre de ne pas revenir vers La Chapelle. À 22h30, la police dit que la préfecture a dit ok pour le skate-park, mais ils ne doivent pas bouger. Un policier aurait dit : « s’ils veulent chier et pisser c’est là ». Environ 70 personnes sur place. À 1h, les soutiens quittent le skate-park. La police nationale dit qu’ils ne vont pas empêcher les hommes de dormir. Personne ne rentre dans le périmètre. À 2h55, une dizaine de policiers, deux policières sur place. Les policiers auraient déposé de la nourriture et de l’eau sur place. Ils ont menacés d’embarquer les soutiens s’ils faisaient entrer de nouvelles personnes et s’ils s’approchaient des fonctionnaires. Un homme afghan est sorti avec un soutien et s’est fait refouler en tentant de revenir, la police repousse tout nouvel arrivant et « pas de sortie pipi ». Dans la soirée, une soutien aurait dit à un policier : « en les empêchant de s’installer à aucun endroit, ce que vous leur demandez c’est de disparaître de la surface de la terre, ce n’est pas possible ». Il lui aurait répondu : « non, c’est pas ça qu’on leur demande, mais qu’elles retournent dans leur pays ».