Faits rapportés auprès du CAD :
Dispersions violentes
La police était encore là il y a une heure, juste avant que vous arriviez. Là je pense qu'ils sont partis chercher du renfort et qu'ils reviendront plus tard pour nous intimider. Allez! Allez! Go ! Go ! », c'est toujours la même chose. Ils nous parlent toujours avec une gazeuse dans la main et nous disent de partir. Si tu ne vas pas assez vite ou que tu essayes de répondre « Pchhhht », tu vas te retrouver gazé. Mais ils ne nous proposent aucune solution d’hébergement. Pas de maison. Ils veulent juste qu'on aille dans une autre rue, je ne sais pas… Ici, dehors, les gens ont froid. Et quand il pleut c'est encore pire, alors on se réfugie sous le pont et on attend que ça passe. Mais l'ambiance peut devenir très vite tendue, entre l'orage qu'il y a eu et la police qui vient nous voir très souvent, les gens deviennent fous. Dimanche soir sous le pont tout le monde criait, les gens ont failli se battre, c'était terrible. Moi ça me donne envie de mourir. J'ai envie de mettre fin à mes jours dans ces moments-là. Pourquoi est-ce qu'on doit supporter tout ça ? On a vraiment l'impression de vivre dans une impasse. Tu devrais venir passer une journée complète avec nous ici et surtout une nuit… Tu comprendrais… » (Victime)