Faits rapportés auprès du CAD :
Dispersions violentes
A 6 reprises, les 27 et 30 mars, les 3, 24 et 29 avril et le 4 mai 2020, des patients ont souhaité nous livrer leurs témoignages personnels. Ils font état d'un harcèlement constant, de propos déplacés de la part des forts de l'ordre « Go to Auberviliers ! Go away ! Go motherfucker », de gestes violents (gazages et matraquages) et d'une lassitude et incompréhension extrême face aux agissements des forces de l'ordre. “Tous les jours ils viennent nous voir ! Tous les jours c’est comme ça. “Go out ! Move ! Go out motherfucker ! Get the fuck out !”. Ils nous insultent et nous font dégager. Mais nous on vie dans la rue, c’est notre lieu de travail, c’est là qu’on mange, qu’on dort, que se déroule toute notre journée, alors partir mais pour aller où ? Je n’en peux plus de la police. La France ne nous accueille pas mais nous envoie ces types tous les jours pour nous fatiguer. On n'a pas d’autre endroit où aller que la rue. Logez-nous, donnez-nous du travail et on ira là-bas sans problème. Mais pour l’instant on est ici et on n'a pas le choix d’être ailleurs.”