Violence N°6213
PARIS, le 04 novembre 2019
Placement en CRA avec violence et contrainte

Faits rapportés auprès du CAD :

Placement en CRA avec violence et contrainte

« J’avais rdv le 4/11/2019 à la préfecture à Cité, à 13h. Par précaution j’y suis allé à 11h dans la matinée. Je leur ai présenté ma feuille de rdv et tous mes documents, ils m’ont dit d’attendre. A 13h, à 14h30, puis à 15h, ils me disaient toujours d’attendre. Jusqu’à 16h30 ils m’ont dit d’attendre. Enfin, à 16h30, ils ont a appelé mon nom, je suis entré, ils ont appelé un interprète au téléphone et m’ont expliqué que la Suède demandait ma présence là-bas pour s’occuper de mon dossier.

Ils m’ont dit qu’il fallait que je coopère avec eux et que je signe une feuille qu’ils m’ont présentée, qui était en fait mon renvoi en Suède. Comme je n’étais pas d’accord de partir, je n’ai pas signé cette feuille.

Ensuite, l’interprète m’a fait savoir que les policiers qui étaient à côté de moi allaient m’emmener. Ils m’ont conduit en CRA. Dans la voiture, je n’arrivais pas à respirer, c’était dur pour moi.

Le soir, j’ai mangé au Centre de rétention. A l’heure du repas je leur ai demandé de me fournir mes médicaments et de voir un médecin, ils m’ont dit que ce n’était pas possible.

Ils m’ont expliqué que le lendemain ils allaient m’emmener à l’aéroport pour me renvoyer en Suède.

Le lendemain, à 5h du matin, ils m’ont mis à l’arrière d’une camionnette, comme dans une cage, et je n’arrivais pas à respirer. J’avais le sentiment d’être étouffé et j’ai fait un malaise. Je leur ai demandé d’ouvrir la fenêtre de la camionnette pour que je respire mais ils ont refusé.

Une fois arrivé, on m’a emmené dans une très petite chambre, avec seulement un miroir mais pas de fenêtre. Il y avait 4 murs et la porte était à moitié en verre, la pièce n’avait pas d’aération.

Je ne savais pas si j’étais à l’aéroport ou dans un endroit proche de l’aéroport. Je leur ai dit que je n’arrivais pas à respirer et je leur ai demandé d’ouvrir la porte. Ils n’ont pas accepté et j’ai fini par faire un malaise.

Quand j’ai fait un malaise, les policiers sont entrés, ont vu ma situation et ont vu mon état. Ils ont enfin ouvert la porte je suis sorti prendre l’air quelques temps, 15-20 minutes.

Après avoir pris l’air, on m’a ramené dans la chambre. Je me suis endormi, je ne sais pas trop pendant combien de temps, peut-être 2 heures.

Dans cet endroit, proche de l’aéroport, il faisait très froid. Il n’y avait pas de chauffage, rien du tout.

Quand je me suis réveillé après, ils m’ont de nouveau amené au CRA.

Quand on m’a demandé de monter dans la voiture, au départ je ne savais pas où ils allaient m’envoyer, à l’avion ou quelque part d’autre. Sans rien m’expliquer, ils m’ont ramené dans le CRA.

C’était le soir, j’avais mangé, j’ai entendu mon nom dans le microphone, on m’a prévenu que j’allais voir un juge le lendemain.

Victime
Genre
N/A
Partic.
Blessures
J’avais le sentiment d’être étouffé et j’ai fait un malaise, Ils n’ont pas accepté et j’ai fini par faire un malaise
Pièces
Témoignage/signalement auprès du CAD
Source: Victime et témoins

Cause

Violence disproportionnée 
Violence disproportionnée
755
faits recensées sur le site depuis mars 2019.

Contexte

Expulsions de personnes exilées (2015-2019) 
Expulsions de personnes exilées (2015-2019)
PARIS, le 04 novembre 2019
Juridique
Problèmes
Violences physiques
Arrestation et placement en CRA
Poursuites
Pas de suites connues
Signalement
ID Unique
6213
Statut
Vérifié
Doublons
Unique
Source
Victime et témoins
Mise à jour
25 novembre 2023

603
Victimes graves recensées ayant nécessité une prise en charge médicale ou gardé des séquelles, plus de 1 victime sur 10.
Victimes graves 
7 094
Victimes et faits recensés de violences et d'abus policiers recensés depuis 2018 en France.
Signalements récents 
5 646
Lieux de vie informels expulsés par les forces de l'ordre depuis 2018 en France.
27 500
Victimes estimées de violences policières pour les seules manifestations Gilets Jaunes et Retraites.