« J'étais avec un ami photographe et nous étions proche d'une ligne de CRS, mais la distance était très correcte. Les CRS chargent sans sommation. Ils couraient très vite dans ma direction alors que j'étais identifiable avec un brassard Photographe et mon appareil photo. J'ai pris peur et j'ai couru à mon tour. Pendant la course, un manifestant m'a fait trébucher dans sa propre course. Je l'ai aidé à se relever.
Le policier est tombé sur moi quand j'ai voulu me relever dans ma course, c'est à ce moment là que j'ai sentie une douleur à la jambe très vive venant de derrière moi avant de tomber au sol. J'avais le bouclier d'un policier sur mon visage. J'avais mal à la jambe et mon appareil photo était à terre. Le filtre de mon objectif a été cassé à ce moment-là. Pour moi ça a duré longtemps. Le policier avait tout son poids sur moi. J'ai crié que j'étais de la presse. Le policier n'entendait pas. Un de ses collègues arrive et je lui crie la même chose en montrant mon brassard. Il me relève et me sort du groupe de CRS. Je ressors en boitant, le filtre de mon objectif brisé, mains égratinees et genou douloureux. J'ai ensuite été pris en charge par un street-medic suite à deux appels "medic".
(...) Après cet événement j'ai perdu une partie de ma mobilité de la jambe pendant 2 mois (boitement et ralentissement). Après avoir vu un médecin, j'ai été diagnostiqué de plusieurs traumas physique assez sérieux au niveau du genou. À l'heure actuelle [6 mois après, ndlr], ma mobilité est revenue à la normal. »
— Victime