Dans la nuit du 1er au 2 juillet vers 22h30-23h00 à Marseille, Otman sort d’un tabac qui vient d’être pillé, dans le quartier de La Plaine. « Ils l’ont jeté au sol puis immédiatement frappé, explique un témoin à Marsactu, C’était direct : ils l’attrapent et ils le matraquent. Ils étaient cinq sur lui. ». Le témoin confirme qu’Otman est alors « à quatre pattes pour se protéger. Il ne rend pas les coups, il ne se débat pas. À un moment, je vois ses jambes qui bougent. Et après, elles ne bougent plus. ».
Victime d'un traumatisme crânien, Otman a le visage en sang et des graves troubles de la conscience, mais les policiers ne lui portent pas secours. Une interne en médecine doit négocier pour le démenotter et le placer en position latérale de sécurité. À l'hôpital de Timone où il est finalement évacué, on lui constate sept fractures de la face.
Dans les jours qui suivent, l'un des policiers aurait alors tenté de le dissuader de porte plainte, le menaçant de « faire le mort » s’il ne veut pas se retrouver « avec une procédure » contre lui, allant jusqu'à tenter d’acheter son silence en lui offrant un téléphone ou lui trouvant un travail.
Le parquet a ouverte une enquête pour « violences en réunion avec arme entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours par personne dépositaire de l’autorité publique » mais aussi pour « abus d’autorité pour faire échec à l’exécution de la loi » et de « menace ou acte d’intimidation en vue de déterminer une victime à ne pas déposer plainte ou à se rétracter ».