« Arrestations arbitraires, interpellations violentes, procès-verbaux incomplets voire défectueux, cellules indignes et fouilles en sous-vêtements… La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) publie ce mercredi un rapport alertant sur les conditions de détention des personnes placées en garde à vue dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites, dont près de deux tiers ont été relâchés sans poursuites. Dans ce document de trente pages, la CGLPL s’inquiète de voir que des principes fondamentaux du droit français et européen ne sont pas respectés. » — Ludovic Séré pour Libération
Alors que 80% des procédures sont classées sans suite une fois opéré le contrôle de l'autorité judiciaire, la minorité de personnes déférées, y compris dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate, quitte le tribunal libre. La contrôleuse pointe un recours massif, à titre préventif, à la privation de liberté à des fins de maintien de l'ordre public, et dénonce l'illégalité des mesures coercitives en cause et les nombreuses atteintes aux droits des personnes concernées.