À la fin de la manifestation, Théophile reçoit une grenade lacrymogène à l'arrière du crâne. « Nous nous sommes retrouvé pris en étau entre des camions de police derrière nous (au niveau du pont neuf) et la foule qui venait vers nous pour éviter le nuage de fumée. Les CRS derrière nous ont tiré dessus avec une grenade lacrymogène. Elle m'est tombée dessus entière. Je me suis mis à saigner abondamment. ». Il est alors pris en charge par les street-médics, et ressortira ensuite des urgences avec cinq points de suture.
Deux jours plus tard au Commissariat Central de Toulouse, des policiers le redirigent vers une pré-plainte en ligne ou main-courante (les officiers et agents de police judiciaire n'ont pas le droit de refuser de prendre une plainte, et ce même si les faits ne relèvent pas de leur zone géographique de compétence).
D'autres policiers se moquent de lui, l'accusent de « ne rien pouvoir prouver », lui reprochent de ne pas avoir « ramassé la grenade pour avoir une preuve », que sa blessure aurait pu tout autant être provoquée par « projectile lancé par un manifestant ».
Reparti déçu et un peu perdu du commissariat, Théophile rajoute « Je ne suis pas anti-police et je ne prends aucun plaisir à porter plainte contre un CRS (...) Ce que je souhaite c'est de faire remonter ce que j'ai vécu : une violence policière injustifiée alors que je ne faisais qu'exercer mon droit citoyen. Je voulais le faire de la façon la plus officielle et protocolaire possible en allant au poste de police mais je me sens maintenant démuni. »